jeudi 29 novembre 2012

MARC FOSTER, UN VÉRITABLE MAÎTRE DE LA CRÉATION

Dernièrement, j'ai eu l'occasion de voir quelques films d'un réalisateur particulièrement talentueux qui a réellement su m'émouvoir. Comme vous avez pu le remarquer, son nom est Marc Forster et j'ai eu la chance de voir Stay (2005) ainsi que Les Cerfs-volants de Kaboul (2007). Dans cet article, je présenterai donc sa filmagraphie ainsi qu'une critique et un synopsis de son film Les Cerfs-volants de Kaboul (2007). C'est tout en son honneur que je le publie, en espérant éveiller votre curiosité en vous inviter à vous intéresser à son oeuvre.


FILMOGRAPHIE


World War Z É.-U. 2013 (À venir).
Thriller de Marc Forster avec Brad Pitt, Mireille Enos, David Morse et James Badge Dale.
Un homme se lance dans une course contre la montre pour aider le monde à surmonter ses divisions et faire face à l'apocalypse. Dans tous les pays, par tous les moyens, chacun devra se battre car l'humanité n'a plus qu'un espoir de survie, la guerre.

Machine Gun Preacher É.-U. 2011.
Film d'action dramatique de Marc Forster avec Gerard Butler, Michelle Monaghan et Michael Shannon.
À sa sortie de prison, Sam Childers renoue avec ses mauvaises habitudes : l’alcool, la drogue, le trafic de stupéfiants. Convaincu qu’il doit reprendre sa vie en main, il décide de s’exiler en Afrique. Indigné par le sort des jeunes enfants soudanais enrôlés de force dans les milices, Sam décide de prendre les armes. Sa guerre vient de commencer et n’est pas prête de s’arrêter…

Quantum Of Solace É.-U. 2008.
Film d'action et d'aventure de Marc Forster avec Daniel Craig, Olga Kurylenko et Mathieu Amalric.
Cherchant à venger sa défunte femme, l'agent secret James Bond vise à arrêter un écologiste de prendre le contrôle de la ressource précieuse d'un pays.

Les Cerfs-volants de Kaboul (The Kite Runner) É.-U. 2007.
Drame de Marc Forster mettant en vedette Khalid Abdalla, Ahmad Khan Mahmoodzada, Atossa Leoni et Shaun Toub.
Au début des années 70, au coeur de Kaboul, deux amis, Amir et Hassan, partage le bonheur d'un après-midi à faire voler des cerfs-volants. Mais conduit par la peur, Amir trahi son ami, qui sera à jamais blessé, puis quitte l'Afghanistan. Vingt ans plus tard, il revient dans son pays, marqué par le passage des Talibans, à la recherche de la paix et du pardon...

L'Incroyable destin de Harold Crick (Stranger Than Fiction) É.-U. 2006.
Comédie romantique de Marc Forster avec Will Ferrell, Emma Thompson et Dustin Hoffman.
Un beau matin, un obscur fonctionnaire du fisc se retrouve soudain l'objet d'une narration que lui seul peut entendre: narration qui commence à affecter toute sa vie, de son travail à ses amours, et même sa mort.

Stay É.-U. 2005.
Thriller dramatique réalisé par Marc Forster et mettant en vedette Ewan McGregor, Naomi Watts et Ryan Gosling.
Un jeune homme dépressif annonce à son psychiatre qu'il va se suicider dans trois jours. En désespoir de cause, le psychiatre va entraîner son nouveau patient dans un voyage cauchemardesque entre la vie et la mort à travers la ville.

Finding Neverland É.-U. 2004.
Drame familial biographique réalisé par Marc Forster avec Johnny Depp, Kate Winslet et Julie Christie.
L'histoire de l'amitié de J. M. Barrie avec une famille qui l'a inspiré pour créer Peter Pan.

À l'ombre de la haine (Monster's Ball) É.-U. 2001.
Drame romantique de Marc Forster mettant en vedette Billy Bob Thornton, Halle Berry et Heath Ledger.
Après une tragédie familiale, un gardien de prison raciste réexamine son attitude tout en tombant amoureux de la femme afro-américaine du dernier prisonnier qu'il a exécuté.

La somme de toute chose (Everything Put Together) Allemagne, 2000.
Drame de Marc Forster avec Radha Mitchell, Megan Mullaly, Catherine Lloyd Burns et Justin Louis.
Russ et Angie ont tout pour être heureux: une belle maison, un couple solide, de nombreux amis et surtout un bébé en route. Tout est parfait dans leur vie jusqu'au jour où l'heureux évènement se transforme en tragédie: leur enfant est victime de la mort subite du nourisson.

Loungers É.-U. 1995.
Film de répertoire de Marc Forster avec Lisa Deanne, Greg Lauren et Sebastien Roché.
Conrad, un chanteur sans talent qui veut devenir le prochain Engelbert Himperdink, convainc sa soeur Margot de chanter. Mais en réalité il prépare un mauvais coup contre ses parents.


SYNOPSIS DU FILM LES CERFS-VOLANTS DE KABOUL


Amir est un écrivain afghan réfugié en Amérique depuis son jeune âge et, alors qu'il publie son premier livre racontant son passé, un appel de l'ancien ami de son défunt père le fait replonger dans son enfance. Il retournera dans un Afghanistan dévasté par le passage des Russes et par le règne des Talibans pour retrouver cet ami ayant été autrefois le gardien de sa maison.Celui-ci lui apprendra alors la mort de son meilleur ami de jeunesse ainsi que de l'existence de son fils caché, quelque part dans ce vaste pays. Ce film racontera alors la quête d'Amir au cours de laquelle il apprendra de tous dans un contexte dramatique prenant.


CRITIQUE DU FILM LES CERS-VOLANTS DE KABOUL


J'ai bien aimé ce film touchant mis en scène dans un contexte de guerre nous montrant la vie d'un réfugié ainsi que les moeurs d'un peuple souvent dévisagé. La poésie des plans et des images y est magnifique malgré le rythme lent qui nous pousserait au sommeil si ce n'était pas des fortes émotions fournies par le récit réellement émouvant. La construction solide de la psychologie des personnages les rend vraiment attachants en plus de nous permettre de mieux comprendre leurs choix et leurs actions parfois déchirants. La musique traduit bien la culture qui nous est montrée alors que le jeu des acteurs reflète avec succès la puissance émotive de l'histoire. Je donne un 8/10 pour tout les bons côtés ainsi que les mauvais qui ont su rendre ce film touchant à mes yeux.

samedi 10 novembre 2012

LE FABULEUX DESTIN D’AMÉLIE POULAIN


POUR cette analyse, j’ai décidé de regarder un film bien connu du réalisateur français Jean-Pierre Jeunet, soit, bien sûr, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Sorti en 2001, ce film a très bien été accueilli par le public, probablement grâce à son originalité et au jeu magnifique d’Audrey Tautou.


SYNOPSIS


Amélie est une jeune fille isolée. Elle fut éduquée à la maison par sa mère plutôt stuck-up et eut comme seul contact physique avec son père les examens médicaux qu’il lui faisait passer régulièrement. Elle ne put explorer le monde que lorsqu’elle dû se trouver un emploi pour pouvoir enfin sortir de chez elle, suite à la mort de sa mère. Elle aime faire des ricochets, glisser ses mains dans les sacs de grains au marché ainsi que toute sorte de petits plaisirs du genre. Ses relations se limitent au personnel et aux clients du petit café où elle travaille, jusqu’au jour où elle décide de faire quelque chose de complètement différent, se mêler de la vie des autres en leur apportant une aide assez particulière. Sur son chemin elle croisera des gens diversifiés et même, qui sait, le grand amour…


EFFETS DE MONTAGE


Continuité dans la direction, 00:33:48 à 00:34:38

Alors qu’Amélie est prise d’un profond désir d’aider son prochain après avoir réussi à venir en aide à Monsieur Bretodeau, elle s’aperçoit qu’un vieil aveugle attend pour traverser la rue. Celle-ci lui prend le bras et, en lui décrivant tout ce qu’elle voit, lui fait traverser la rue et le guide jusqu’au métro. Au cours de cette scène, de nombreux plans et mouvements de caméra sont employés pour suivre Amélie et le vieil homme qui parcourent la ville à toute vitesse. La continuité dans la direction est donc très importante dans cette scène. Elle y est aussi bien respectée car même si la caméra passe de derrière les personnages à leur droite pour finir devant ceux-ci, la loi du 180° est toujours respectée.

Loi du 180°, 00:04:37 à 00:05:01

Au début du film, alors que la famille d’Amélie est présentée par un narrateur, on peut voir le père écoutant les battements de cœur d’Amélie avec un stéthoscope. Dans cette courte scène sans dialogue, la loi du 180° est parfaitement respectée. Les deux personnages sont face à face et la caméra les filme toujours du même côté de façon à ce que le spectateur comprenne bien que les personnages gardent la même position mais aussi pour ne pas qu’il soit confus.

Direction des regards, 00:41:15 à 00:42:20

Alors que Suzanne, la patronne du café où Amélie travaille, discute des coups de foudre et du grand amour avec un vieil homme, il est facile d’observer entre les différents plans marqués par le champ-contre-champ la direction de leurs regards qui nous donne la bonne impression qu’ils se regardent droit dans les yeux même si l’on ne voit que l’un des deux. La loi du 180° est respectée et on comprend bien grâce à leurs regards que Suzanne parle bel et bien au vieil homme assis au bar et bien à personne d’autre.

Loi de l’écart minimal entre deux plans successifs, 00:14:03 à 00:14:04

Amélie est à deux doigts de découvrir un vieux coffre à jouets cachés dans son appartement depuis fort longtemps. Elle échappe le couvercle de sa bouteille de parfum et, lorsqu’elle se penche pour le ramasser, il y a une coupure de plan. Celle-ci respecte bien la loi de l’écart minimal entre deux plans successifs car le changement de l’angle de la caméra est bel et bien de plus de 40° et on ne remarque aucun jump cut. Cette loi est respectée dans tous les changements de plan du film (de ce que j’ai pu remarquer).
Ellipse, 00:08:55 à 00:09:13
En une séquence narrative, le narrateur saute toute la jeunesse d’Amélie qui, sans grande importance par le fait que l’on peut très bien l’imaginer, nous aurait paru ennuyante. On en vient ainsi aux moments plus intéressants du film, soit lorsque Amélie quitte le nid familial pour aller vivre seule et découvrir le monde.

Coupure franche, 00:01:20

Dès les premières minutes du film, alors que le narrateur nous présente divers événements ayant lieu à la même seconde que la naissance d’Amélie Poulain, on peut remarquer l’utilisation de la coupure franche entre ces scènes éclectiques pourtant liées par la même séquence narrative.
Raccord sur le mouvement, 00:95:50 à 00:96:06
Amélie va, pour réfléchir sur sa vie, faire des ricochets sur le canal St-Martin un soir. Alors qu’elle lance le caillou sur l’eau, deux plans successifs sont utilisés pour raccorder le mouvement qu’elle entame. Le premier est un plan rapproché épaule où l’on la voit débuter son lancé de caillou de profil alors que le second est un plan d’ensemble où on la voit lancer le caillou de face sur l’eau.
Entrée ou sortie du cadre, 00:22:18 à 00:22:22
Amélie sort du métro qu’elle a pris pour aller rendre visite à son père et, après avoir monté les escaliers, elle entre chez celui-ci la seconde qui suit, comme si elle s’était téléportée. Cette sortie et cette entrée du cadre permet au réalisateur de couper efficacement les déplacements d’un personnage de façon rapide et agréable à l’œil.

Insert, 01:21:37 à 01:21:40

Alors que le gros marchand de fruits et légumes retourne chez lui après qu’Amélie lui ait joué un sale coup pour la deuxième fois en altérant ses ampoules et ses pantoufles et en souillant son rhum, celui-ci commence à croire qu’il est fou. Il tente d’appeler sa mère et tombe sur la ligne de l’urgence psychiatrique. Pour montrer qu’il passe de l’entrée où se situe le téléphone au salon où se trouve sa bouteille de rhum, un insert est utilisé. Cet insert montre le verre de l’épicier se servant du rhum et, ainsi, nous, regardeurs, acceptons le fait qu’il ait passé de l’entrée au salon dans un si court laps de temps.

Plan de coupe, 00:25:17 à 00:25:20

Alors qu’Amélie se déplace dans la ville en train pour retrouver Dominique Bredoteau, un plan de coupe montrant une statue équestre est utilisé pour exposer le fait qu’elle passe d’un endroit à l’autre tout en sautant le long voyagement en train qu’elle accompli au même moment.

Surimpression, 01:23:20 à 01:23:23

Amélie va au photomaton pour prendre des photos d’elle déguisée à remettre à son prétendant, Nino, avec le moment et l’endroit de leur première rencontre. Au même moment, le mystérieux homme dont le visage se retrouvait à de nombreuses reprises dans le cahier de Nino apparaît devant le photomaton. Amélie sort de la cabine et se retrouve face à face avec celui-ci. Une surimpression est alors utilisée pour démontrer qu’Amélie le reconnait. La photo de cet homme qu’Amélie avait vu dans le journal de Nino apparait sur son visage et on comprend ainsi de qui il s’agit.

Scène alternée, 00:07:35

Pour se venger de son voisin ayant profité de sa naïveté en lui faisant croire que l’appareil photo qu’elle possédait déclenchait des accidents, Amélie débranche et rebranche sans arrêt le câble de télévision de celui-ci lors des moments chauds du match de soccer du moment. La scène est donc alternée entre le voisin, dans son salon, qui péte un plomb et Amélie sur le toit, avec sa radio, qui débranche et rebranche la câble avec un air machiavélique. Créant ainsi un effet comique qui nous montre cause et effet l’un à la suite de l’autre, Jean-Pierre Jeunet nous démontre bien comment s’y prendre pour amuser un public.
Fondu, 01:23:35 à 01:23:40
Après avoir reconnu le mystérieux homme se prenant régulièrement en photo au photomaton, Amélie s’aperçoit qu’il est en fait un technicien et qu’il répare les machines et que par le fait même il doit se photographier et que c’est pour cela que Nino avait trouvé tant de photo de lui. Amélie est alors illuminée dans un fondu blanc qui est emprunté dans le but d’exprimer qu’elle vient de trouver la clé de l’énigme et qu’elle en est super contente.

Transition sonore, 00:14:32 à 00:14:56

Amélie vient tout juste de trouver la boîte à jouets cachée dans son appartement. Pour passer à l’autre scène où elle est couchée dans son lit, songeuse, une musique au piano est entamée dans la première scène et poursuit dans la deuxième. Cette transition sonore est utilisée pour préparer le regardeur au changement de scène.

Effet Koulechov, 00:09:59 à 00:10:01

Au début du film, le personnel du café des 2 Moulins où travaille Amélie est présenté par le narrateur. Alors que Georgette, «la malade imaginaire», est présentée, des images de la vierge Marie et de décomposition de l’anatomie humaine défilent. Ces images sans lien apparent sont utilisée pour soutenir la phrase que Georgette n’aime pas entendre, soit : «Le fruit de vos entrailles est béni.». L’effet Koulechov fait son effet dans cette scène en liant, par une phrase, les deux séries d’images complètement différentes pour créer ainsi un effet intéressant et agréable à l’œil du regardeur.

(Il n'y a aucun flou...)


CRITIQUE


J’ai adoré ce film brillant et complètement éclaté de Jean-Pierre Jeunet. Il est vibrant de couleurs et d’effets de tout genre qui nous interpellent au plus profond de notre être ; sans oublier la délicate mais puissante musique de Yann Tiersen qui, au piano, vient rehausser le film d’une chaude émotion aux penchants dramatiques. En plus, Audrey Tautou est, dans son rôle, tout simplement incroyable – que dire de plus ? –. On croit au personnage, à toutes ses manies, à chaque sourire et à chaque larme ainsi qu’à sa vision loufoque de la vie. 8/10, pour les quelques longueurs dues au côté très introspectif de l’histoire, mais aussi pour le contenu assez étrange, comique et touchant qui nous charme jusqu’à la fin.

Voici le code et le lien pour ceux qui serait intéressé à l'écouter en streaming! :)

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http://www.films-france.com/le-fabuleux-destin-damelie-poulain/

lundi 5 novembre 2012

GRANBY MYSTÈRE

Il est plutôt drôle pour des étudiants du Cégep de Granby de retrouver dans un documenteur présenté par deux réalisateurs québécois les petits recoins de leur bonne vieille ville de Granby! En effet, les étudiants de première année en arts et lettres ont eu la chance de voir Granby Mystère ainsi que ses réalisateurs et bien d'autres documenteurs dans leur auditorium (projection offerte par le 3e impérial)

Cette réalisation inspiré de l'émission Dossiers Mystère était en sa forme assez comique. On y retrouvait, dans le contexte des années 70, une histoire aux penchants absurdes et anachroniques qui racontait l'enquête sur une (in)certaine Milice Anachronique Surnaturelle Organisée (-sous toute réserve-) s'adonnant à des activités louches dans la ville de Granby. Par ce fait, il était agréable pour le résident de Granby d'observer les lieux de son quotidien dans un contexte complètement loufoque qui faisait sourire. Par contre, j'ai trouver que le tout était un peu tiré par les cheveux... Leur oeuvre proposait des photos commentées par un narrateur douteux qui avait un jeu d'acteur quelque peu médiocre en plus d'une histoire qui sortait tellement de la logique que c'en était presque drôle. J'ai tout de même trouvé le concept super intéressant et je crois qu'avec celui-ci de très bons documenteurs pourraient être construits dans le futur. (Ils ont en fait suivit et pris en photo 3 jeunes différents qui ne se connaissaient pas, pendant 2 semaines chacun; concept qui selon moi vaut la peine d'être exploité vu son originalité et le côté un peu ridicule qui se cache derrière.). Je donne ***/***** pour la démarche artistique très élaborée mais aussi pour les petits défauts qui m'ont fait décrocher.

dimanche 21 octobre 2012

« THE MASTER »

Drame américain écrit, produit et réalisé par Paul Thomas Anderson, «The Master» est sorti cette année en 2012! Il nous fait découvrir à travers une fiction bien travaillée la base de la secte qu'est l'Église de Scientologie.

RÉSUMÉ


Freddie Quell, vétéran de la marine américaine, rejoint son pays dans un état mental troublé et teinté par l'alcool. Son avenir plutôt incertain sera tranquillement amené à se préciser grâce à sa rencontre avec Landcaster Dodd, maître dans bien des domaines, qui pas à pas crée un étrange groupe religieux aux travers d'essais. Pour son deuxième livre, Freddie deviendra alors le cobaye et le protégé du Maître. L'ascension de ce qui s'annonce comme étant une secte causera tout un tumulte autour du gourou et de Freddie qui tentera non pas sans effort d'éclaircir le brouillard ayant pris place dans sa tête.


CRITIQUE


À aimer ou à détester, ce film a engendrer en moi de grandes réflexions. L’histoire suivant une ligne directrice plus ou moins définie nous fait traverser le brouillard de la compréhension des sectes. On découvre à travers un jeu d'acteur très intéressant les vies fortement liées de deux personnages pas particulièrement attachants. Car cette histoire fait grandement appel à la réflexion et à l'attention du spectateur, il est assez facile de tout manquer pour quiconque étant distrait. D'un chapitre à l'autre, liens par-dessus liens sont faits pour courir jusqu'à un dénouement déroutant tout en nous présentant de drôles de valeurs. La manipulation doit être le thème principal de cette oeuvre survolant les grandes lignes de la psychologie humaine. Aussi, au niveau de la qualité des effets cinématographiques, je crois que les plans de ce film et ce qu'ils montrent, apportent un aspect très métaphoriques à l'histoire en général en nous proposant des images qui nous pousse à les analyser. C'est à voir pour les intéressés du mystère des sectes, mais sinon, c'est possible de s'en passer. Je donne alors 8,5/10 vu ma grande appréciation de l'histoire sous toutes ses lignes.


EFFETS CINÉMATOGRAPHIQUES


On peut retrouver dans ce film :



  • Un travelling avant alors que Landcaster Dodd vient présenter son deuxième livre à son public vers la fin du film.
  •  Un plan d'ensemble lorsque les principaux membres de la secte arrive dans un immense terrain plat ressemblant à un désert pour y faire de la visualisation et de la moto.
  • Un panoramique horizontal à la toute fin du film alors que Freddie entre dans le nouveau bureau du Maître en Angleterre.
En somme, tout est une question de goût, mais je vous le conseille pareil si vous désirez voir quelque chose qui sort des sentiers battus!

Robin Williams et son génie!

« Le cercle des poètes disparus » réalisé en 1989 par Peter Weir est un film de génie!


RÉSUMÉ

1959, une autre année de plus dans la prestigieuse académie de Welton, réputée pour être l'une des meilleures, mais aussi des plus fermées de tous les États-Unis. Celle-ci accueillera cette année un nouveau lot d'étudiants tous promis à de grandes universités par leur parents, mais à peu d'intérêt pour les matières qui seront présentées. Par contre, un tout aussi nouvel enseignant prend place à l'académie; un enseignant de littérature nommé John Keating, ou « Oh Capitaine, mon capitaine! » pour les intimes. Peu conformiste, il fera de ses élèves des libres-penseurs, des poètes, mais avant tout des hommes libres contredisant ainsi les quelques valeurs du directeur principal. Confrontations, émotions, liberté et expression rimeront toutes dans cette histoire sillonnant à travers le chemin de la réalisation personnelle et professionnelle.

CRITIQUE

Inspirant, ressourçant, dynamique et touchant, ce film nous offre une palette d'émotions de toutes les couleurs. Robin Williams, dans le rôle du professeur Keating, nous démontre encore une fois qu'il est bel et bien un acteur accompli, tout aussi génial que l'oeuvre qu'il nous présente. Les autres acteurs ne font que rajouter aux hommages que l'on peut donner à ce film par l'histoire qu'ils exposent d'une manière réelle, à laquelle on adhère en plus d'en redemander. C'est incroyable à quel point il devient facile de s'attacher aux personnages si crédibles et même de les encourager à aller plus loin dans leur cheminement ou de s'arrêter pour nous laisser revenir de nos émotions. Une oeuvre délectable qui lance plus qu'un laurier à l'écrivaine du roman de base, Nancy H. Kleinbaum. Les effets sont tout aussi exceptionnels, avant tout la mince profondeur de champ qui apporte un côté  interprétatif intéressant à l’histoire. La traduction aurait pu être quelque peu améliorée au niveau de la qualité sonore; mais tout de même, 9.5/10, sans hésiter.

EFFETS LUMINEUX

Dans ce film, il est possible de remarquer divers effets d'éclairage de base plutôt intéressant à observer. En voici donc 3:

Lumière de décrochage, 00:20:05

Knox, un ami de Todd et de Neil (les deux protagonistes), a rencontré une fille qui lui plaît plus que tout. Lorsqu'il s'assoit à la table du salon étudiant pour leur en parler, une lumière de décrochage est utilisée pour le séparer du décor arrière.


Lumière de décrochage, 00:26:28

Le professeur Keating, dans le cadre de son deuxième cours avec ses élèves qui déjà l'adorent, présente les fondements de la poésie et de l'âme du poète tout en inspirant profondément son auditoire. Une lumière de décrochage décroche sa silhouette de celle des autres élèves en arrière-plan.


Lumière de décrochage, 00:42:09

Le professeur Keating présente sa matière d'une façon assez comique alors que les cours avancent tranquillement. Encore une fois, une lumière de décrochage le déloge de l'arrière-plan.



Cet effet est généralement utilisé, comme j'ai pu le remarquer, pour contrer un effet de noirceur afin d'éviter d'apporter un côté sombre ou mélancolique au personnage.


Comme d'habitude, je vous conseille fortement d'aller louer ce chef d'oeuvre qui probablement se distinguera  du grand nombre de film que vous avez côtoyés! (Merci pour votre lecture! :P )



vendredi 12 octobre 2012

M. Lazhar

BAACHIIIIIIIIIIIIIR!

CHEEEESE!
...

Il n'y a aucune différence entre ces deux mots pour des enfants souriant pour leur photo de classe; leur dernière photo de classe de tout leur primaire. Par contre, plein de sens en ressort lorsque l'on comprend que c'est le prénom de leur nouvel enseignant, M. Lazhar, et que c'est le signe même de son acceptation dans sa nouvelle classe. La raison de sa présence est par contre bien morbide: le suicide de l'ancienne et aimée professeure, Martine. Dans le contexte du film «Monsieur Lazhar» de Philippe Falardeau sorti en 2011, ces événements troublants, attendrissants, touchants et dévastants viennent nous montrer une réalité plus que crédible à travers cette fixction époustoufflante qui nous fait réfléchir sur la vie en société dans le Québec d'aujourd'hui et sur le comportement humain en général. Alors, vous ne savez pas quoi faire ce soir, vous avez besoin de réfléchir et de combler un vide imcompréhensible qui terre votre être, et bien maintenant vous savez quoi faire.

mercredi 3 octobre 2012

« LE SIXIÈME SENS »

Encore une fois, à des fins d’analyse, j’ai écouté un film. Celui-ci traite d’un sujet hors de l’ordinaire à travers deux personnages attachants qui nous font entrer dans un univers mystérieux : le monde des esprits (des revenants, si vous préférez). Son titre, « Le 6e sens ». Il a été réalisé et écrit par M. Night Shyamalan, réalisateur d’origine indienne, et est apparu en 1999. À travers des scènes de haut suspense lors desquelles même les mouches n’osent pas bouger, de brillantes morales nous sont transmises dans ce film tout aussi brillant.

SYNOPSIS


Malcom Crowe (Bruce Willis) est un psychologue pour enfant de grand talent qui a tout pour être heureux. Par contre, le soir même où il célèbre l’obtention d’un prix de compétence de la ville avec sa femme, Malcom reçoit une balle dans les reins de la part d’un de ses anciens patients qu’il n’avait su guérir et qui entra chez lui par effraction. Depuis ce point, toute sa vie bascule jusqu’au jour où il rencontre Cole (Haley Joel Osment), petit enfant de 9 ans souffrant du même mal que son agresseur : il voit les esprits. En se côtoyant, peu à peu, chacun affectera la vie de l’autre de manière positive malgré toutes les contraintes, toute la peur et tous les non-dits.



EFFETS CINÉMATOGRAPHIQUES



Plan-séquence, 00:17:14 à 00:19:15

Voici un magnifique plan-séquence de 2 minutes 1 seconde plein de mouvements agrémentés d’une caméra à l’épaule introduisant la famille monoparentale de Cole et sa mère. Alors que Cole a déjà été présenté dans le film en compagnie de Malcom, on le retrouve ici sous un nouvel angle, soit dans sa maison avec sa mère. Celle-ci court partout pour préparer le déjeuner, préparer Cole pour l’école, se préparer pour son travail ; elle est décidément présentée comme le stéréotype de la mère monoparentale affairée. Pour ce qui est de Cole, il est tranquille ; il déjeune. Par contre, le côté surnaturel lui étant associé se manifeste fortement dans cette scène. La caméra à l’épaule est utilisée pour montrer l’instabilité de la famille. Elle présente aussi le stress des matins occupés de semaine lors desquels tout bouge rapidement car tout doit être à l’heure. On peut remarquer dans ce plan-séquence évident plusieurs mouvements et plans de caméra intéressants tels que le plan rapproché taille, le plan américain, le travelling arrière, le panoramique circulaire, le travelling avant, la vue en plongée et bien d’autres. 


Champ-contre-champ, 00:21:44 à 00:26:12


Malcom parle avec Cole qui ne désire aucunement discuter. Il lui propose alors un jeu : il tente de lire dans sa tête en affirmant des constatations et à chaque bonne affirmation, Cole fait un pas en avant et s’approche du siège pour venir discuter et à chaque mauvaise affirmation, Cole s’éloigne vers la porte qui lui offre la possibilité de s’en aller. C’est cette scène que le champ-contre-champ entre Malcom et Cole présente. On peut y receler plusieurs effets intéressants. Entre autre, au début, alors que Malcom a tout vrai et que Cole avance de plus en plus, les plans sont tranquillement plus rapprochés sur chacun des personnages, alors que vers la fin, plus Cole s’éloigne car Malcom a tout faux, plus les plans sont éloignés. Cet effet démontre vraiment la volonté d’exposer le rapprochement et la distanciation entre les deux personnages alors que tout se joue dans le non-dit, les regards et les mouvements (principalement ceux de Cole).



Travelling arrière, 00:59:35 à 00:59:58


Ce travelling arrière présente l’une des scènes les plus joyeuses du film (celles-ci étant peu nombreuses). Cole et sa mère sont dans le stationnement de l’épicerie avec le panier à roulette plein d’aliments accompagnés de Cole. Sa mère accélère et le duo prend de la vitesse alors que Cole lève les bras vers le ciel profitant de ce moment d’exception avec sa mère. La caméra, pour cette scène, est devant le panier et recule en suivant le panier d’épicerie créant ainsi un effet d’euphorie et de plénitude totale tout en nous faisant sentir présent dans la scène, comme si on y était. Le ciel bleu qui transparaît derrière contrastant avec l’orange de la citrouille nous donne vraiment un sentiment de bonheur pur.


Overhead shot, 01:28:51 à 01:29:00

Dans cette scène, Cole et les autres élèves de l’école présentent une pièce de théâtre à leurs parents et à leurs enseignants. Tout le monde à la fin de celle-ci acclame Cole car, jouant Arthur dans la légende du roi Arthur, il a réussi à retirer l’épée scellée dans la roche. Les élèves soulèvent Cole et se mettent à tourner en cercle et finissent par tous tomber au sol. Encore une fois, c’est une scène plutôt joyeuse et même touchante du film. Elle signifie la réussite de Cole à affronter ses peurs tout en exploitant ses potentiels en aidant les esprits égarés. L’overhead shot nous trace un beau portrait de la joie des élèves tout en nous donnant une belle vue d’ensemble de ceux-ci tournant en rond et tombant.




Effet de portail, 00:39:29 à 00:40:24


Malcom écoute les vidéos de son mariage qu’Anna, sa femme, avait laissés tourner pendant qu’elle prenait sa douche. Une amie d’Anna un peu saoule dit à Malcom à travers la vidéo de prendre soin d’elle d’une drôle de façon. C’est une scène un peu triste malgré le côté comique exprimé par la manière de parler de l’amie d’Anna car en fait le couple de Malcom est loin de bien aller à ses yeux. L’effet de portail est simplement utilisé pour montrer la vidéo en plus d’un travelling avant qui crée un effet de rapprochement grandissant en s’approchant tranquillement de la télévision.



Caméo, 00:45:33 à 00:46:12


M. Night Shyamalan, le réalisateur, fait un caméo dans ce film comme dans plusieurs de ses autres films. Il incarne le Dr. Hill, soit celui qui accueille Cole, sa mère et Malcom à l’hôpital suite à la crise de Cole dû à un enfermement dans une petite pièce hantée à la fête d’un de ses amis. Il interroge Lynn pour savoir si elle bat son fils.



Couleur


Après avoir bien observé les scènes de ce film, j’ai pu remarquer que le rouge était fortement utilisé pour représenter entre autre le lien des morts au vivant. Par exemple, lorsque Cole aide Kyra, une petite fille décédée, à annoncer à son père que c’est sa mère qui l’a empoisonné, il y a un plan rapproché taille sur la mère qui est complètement vêtue de rouge aux funérailles avec un arrière-plan de roses rouges. Aussi, la poignée de la cave où travaille Malcom est rouge, Cole est souvent habillé en rouge, le ballon qui monte dans la cage d’escalier à la fête d’un ami de Cole est rouge, l’abri que Cole s’est fait pour se protéger des fantômes est fait de couvertes rouges et ainsi de suite.


 


CRITIQUE


Simplement Wow ! Quel film… J’ai adoré l’histoire, la fin, le contexte, l’environnement créé par les couleurs, les jeux de caméra et les ombres. Je me suis délecté tout autant du jeu des acteurs qui fut irréprochable. Haley Joel Osment est impressionnant – je me suis vraiment demandé comment il faisait pour être si bon alors qu’il est si jeune. – On découvre aussi un Bruce Willis sensible et émotif qui nous touche avec des larmes et des sourires. C’est émouvant, c’est troublant, c’est surprenant et empli d’un suspense qui nous tient en haleine et qui nous pousse à nous questionner. Le seul détail : en connaissant la fin, il y a beaucoup de scène qui ne fonctionne pas et qui ne sont point réaliste. Sinon, un gros 9,5/10 pour toutes les émotions que ce film sombre, dramatique et émouvant m’a fait vivre à travers une histoire magnifique. (Allez-vous le louer si vous ne l’avez pas encore acheter !)